Peut-être avez-vous lu cette information la semaine dernière dans Sud Ouest. La ville de Bordeaux expérimente à compter du 1er septembre et pour 3 ans, le dispositif « Oui Pub ».

En quoi cela consiste ? Le « Oui Pub » remplace le « Stop pub » et propose une interdiction totale de la distribution de prospectus publicitaires non-adressés dans les boîtes aux lettres.

Cette mesure proposée dans le cadre de la loi Climat et Résilience, est issue de la Convention Citoyenne pour le Climat, mais a été largement édulcorée car cette expérimentation se limite à seulement 10% de la population et 15 collectivités maximum, sur la base du volontariat de ces collectivités, sous réserve qu’elles soient pourvues d’un programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA).

Par ailleurs, rien n’est précisé sur la généralisation du dispositif à l’issue de l’expérimentation, malgré les demandes répétées de Zero Waste France. L’ONG a d’ailleurs pointé les limites de cette expérimentation :
« Le plafonnement de l’expérimentation à un nombre si faible de collectivités et de population prive le dispositif de son intérêt premier, à savoir la réduction du volume de publicité papier distribuée puis immédiatement jetée, et donc la réduction des déchets associés. Ainsi, l’UFC-Que Choisir estime que, même dans le cas où l’objectif fixé par la loi de 65 % de papier recyclé serait atteint en 2022, ce seraient encore 285 000 tonnes de déchets papiers par an qui viendraient à être incinérées ou enfouies. Alors que l’ambition est d’évaluer les impacts tant environnementaux qu’économiques et sociaux du “Oui Pub”, en vue d’une éventuelle généralisation, le manque de représentativité de l’échantillon et de diversité possible des territoires risque très fortement de mettre en échec l’expérimentation. Pourtant, selon l’Ademe, 70% des citoyen·nes sont favorables au “Oui Pub”. »

On peut néanmoins se féliciter que la ville de Bordeaux fasse partie des collectivités ayant souhaité expérimenter ce dispositif.