Fast fashion : une spirale infernale

A l’approche des soldes, France Télévisions a diffusé, il y a quelques jours un reportage sur Shein et l’ampleur des dérives de ce modèle économique ultra-consumériste.
Que faut-il en retenir ?

Quelques chiffres qui font froid dans le dos

  • 92 millions de tonnes de déchets textiles jetés chaque année dans le monde (Source : ONU Environnement).
  • L’industrie textile consomme environ 93 milliards de mètres cubes d’eau par an, soit l’équivalent de la consommation de 5 millions de personnes (Source : Ellen MacArthur Foundation).
  • 500 000 tonnes de microfibres plastiques sont relâchées chaque année dans les océans via le lavage des vêtements synthétiques, menaçant gravement les écosystèmes marins (Source : Fondation Ellen MacArthur).
  • 70 % des vêtements donnés en Europe finissent dans des décharges ou sont brûlés dans des pays d’Afrique ou d’Asie (Source : Changing Markets Foundation).

Les mécanismes toxiques de la fast-fashion

  • Dark patterns sur les sites e-commerce : des techniques de manipulation incitent à acheter toujours plus et plus vite (timer, promo, last offer…)
  • Utilisation de l’IA pour renouveler l’offre : des milliers de nouvelles références sont ajoutées chaque jour, créant une envie perpétuelle de consommer.

Pourquoi rien ne change ?

  • Avantage compétitif à mal faire : produire à bas coût, sans respecter les normes sociales et environnementales, reste plus rentable que de mieux produire.
  • Solutions floues : peu d’entreprises sont prêtes à changer un modèle aussi lucratif.

Un changement de comportement difficile

Malgré une prise de conscience croissante, modifier les habitudes d’achat reste complexe. Comme l’explique Valérie Guillard, maîtresse de conférences en marketing, « le vêtement est une habitude plus difficile à changer que l’alimentation ».
Les consommateurs ont des habitudes bien ancrées et rechignent à changer, même face à la gravité de la situation environnementale (Source : Reporterre).

Des pistes pour demain

  • Éco-contribution obligatoire : inciter les marques à produire moins et mieux via une taxation écologique (Source : Enquête sur Shein, France TV).
  • Loi sur le devoir de vigilance : imposer un nombre maximum de références (moins de 1 000) et pénaliser les entreprises en cas de drame écologique ou social.
  • Réglementations à venir : une proposition de loi en France vise à mettre en place un système de bonus-malus (5 euros par produit en 2025) fondé sur l’affichage environnemental textile, pénalisant les entreprises les plus polluantes (Source : Reporterre).
  • Soutien aux marques émergentes : encourager des marques responsables

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